Grosse séance ce jour avec Grillou, Stoche et Jean-Michel. On se les pèle dehors (température max 6 °) et dedans car le trou aspire à fond, faut pas rester dans les tournants. Grâce à de savants mélanges concoctés par l'atelier des Acacias, nous avons grandement avancé non sans force pestage et démontage de lames plus affutées les unes que les autres. Bon an mal an, nous progressâmes de presque 3 mètres ce qui est véritablement un exploit (les habitués apprécieront). Huit heures durant nous allons essayer de pénétrer plus avant vers un inconnu qui nous tend les bras mais qui se montre rébarbatif et qui ne nous a laissés que passer un morceau de tête pour apercevoir un élargissement et une descente d'une paire de mètres à vu de Bram grillounien. Il fallait vaillamment se démener pour lutter contre le froid perçant et le méandre dévoreur de combis. La prochaine séance sera décisive et devrait permettre de prendre pied dans cette poche salvatrice, cette séance est programmée pour samedi am si du monde est intéressé.

Lundi 22 avril 2024
Trassanel: Béranger et trou de la marmite.
Daniel Constant, Laurent R et Jean Michel
TPST: 3h

Première sortie sous terre depuis son opération pour Daniel. C'est une véritable équipe paralympique avec Laurent la sciatique et Jean Michel poly-tendinité..... Toutefois ce petit monde visite l'ensemble de la cavité jusqu'au terminus de la désob du GPS. Le courant d'air aspirant est assez fort et part à l'horizontale à travers l'éboulis, en haut de la cheminée terminale. Nous ressortons une grande partie des déchets abandonnés, gamates défoncées, bouteilles, boite de conserve , bouts de fils électriques et le ballon de foot......
Nous poursuivons la promenade jusqu’à la grotte du maquis sous un beau soleil. Au retour, Daniel nous mène au trou de la marmite que nous visitons jusqu'au fond. Il surprend par sa verticalité et la quantité de nonos accumulés, pas d'air. Très belle après-midi en conclusion.
Retour assez tardif à Carcassonne.

Samedi 20 avril 2024

Participants : Olivia, Tom, Kinou, Grillou, Dominique, Guston, Jean-Noël et Pierre

TPST : 5h

Grosse mobilisation du club à la Fount du Roy en ce samedi printanier. Avec 8 personnes dans la cavité, chacun est à son poste ce qui permet d'éviter les coinçages de gamates intempestifs et aussi de se relayer régulièrement. On commence par évacuer les parlementations musclées de la séance précédente ce qui nous occupe un bon moment et on en profite aussi pour déstocker (un peu). Le boyau a bien avancé mais d'énormes lames se décrochent au fur et à mesure ce qui nous oblige à les débiter sur place ce qui n'est pas toujours évident étant donné les dimensions des lieux.

En tout cas le trou aspire toujours autant et le doux mélange des parfums des saucisses des bouchers de Villemoustaussou et de Villeneuve vient nous rappeler qu'il est l'heure de la pause syndicale.

Ragaillardis par ce festin, le travail reprend ensuite avec entrain jusqu'en fin d'après-midi quand un ultime échange rhétorique avec la roche nous laisse entrevoir, peut-être, du bout des yeux, une suite descendante sur un ou deux mètres une fois que la fissure sera élargie sur toute sa longueur. 

La suite au prochain épisode.

Ce mardi Dom et Stoche retrouvent Marc et Magali au pied du Pic de Bugarach pour aller investiguer dans le Bufo Fret. Magali et Marc ne sont pas des spéléos avertis mais plutôt des spécialistes de la géomorphologie et du karst. Nous les avons déjà accompagnés de nombreuses fois sous terre pour effectuer des observations et des prélèvements de divers matériaux. D'habitude ce sont des cavités faciles à parcourir et plutôt plates. Au Bufo Fret la donne change et il faut convertir nos amis aux joies de la remontée et de la descente sur corde. Ils s'en sont bien tirés et nous avons progressé jusque dans la galerie du Sable après de multiples arrêts et discussions sur les morphologies locales qui surprennent Marc et donnent lieu à de nombreuses suggestions. La retour sera apprécié par nos invités et nous nous donnons rendez-vous pour d'autres découvertes.

Les anciens du Club reconnaîtront le secteur.  Le 20/02/2024, suite à l'attribution d'une coupe d'affouage par la mairie de Mazouau, j'ai commencé à fouiller le bois d'Estivère à la recherche des arbres qui m'étaient alloués, ce fut un  échec total. Mais avant de repartir je monte fouiller une petite barre rocheuse, bingo je trouve une 2 petites cavités  verticales séparées de 2 m. C'est du vierge se sera le CR 33. C'est 3 semaine après la découverte que j'entreprends l'exploration de cet aven aidé par notre Jeannot. Rassurez vous entre temps j'ai trouvé mes arbres. Entre 10 et 15 stères à tronçonner et à descendre sur la piste. 

Donc, Jeudi 11 avril au matin avec Jean on prend la piste bien connue  des anciens du club. On pose le véhicule au deuxième embranchement et on commence la longue marche d'approche. Exténués nous arrivons au CR23 après une marche de 10 minutes.  On équipe la cavité façon explo légère? Un double amarrage sur arbre et un goujon en tête de puits. au bout de 2 mètres de descente des prsies de pied permettant la descente. Je passe une légère étroiture et un court méandre me permet d'atteindre le fond et le puits parallèle. Le fond peut être désobé, j'enlève quelques blocs, il faudrait faire un sondage sur une paire de mètres pour voir si ça vaut le coup de continuer. Chantier facile. 15 mètres de développement et - 7m. belle vue sur la maison 200m plus bas.

Mercredi 10 avril
Grillou, Dom et Jean Michel
TPST: 5h30

Après les honteuses défections de certains membres "pseudo-actifs" de notre chère association, nous ne sommes plus que 3 à relever le formidable défi de cette fantastique quête, une des plus grandes aventures  de l'humanité (je fais du Trumpisme: attaque des "méchants" , exaltations des "patriotes".....).
Grillou est un peu mou, Dom tout chiffon, quant à moi : "Masdan m'a tuer". La sortie au bidon de lundi m'a laissé une triple tendinite au coude gauche, au poignet et épaule droite, impossible de manier la masse d'arme ou même de lever le bras! En plus il pleut.....
Comment cuire la saucisse et les tindelous, rôtir le camembert (classé Seveso pour son fumet)??

De telles broutilles ne découragent en rien le "groupe excellence" du SCM. D'autant moins que les ateliers des acacias ont fourni un seau caréné qui devrait révolutionner la gamatologie mondiale!
Arrivé à l'entrée du trou, la pluie cesse mais le vent glacé perdure. Première opération remonter et vider toutes les gamates que j'avais remplies la dernière fois. Nous en profitons pour nettoyer le pied du puits de ces blocs et gravats. Las le seau trop novateur s’avère inefficace et est rapidement abandonné. Les équipes des ateliers vont analyser les causes de cet accident industriel majeur.
2ième phase, nous évacuons tous les gravats laissés en pointe, stockés pour moitié dans la faille, le reste au bas du puits (la mise en place d'une glissière latérale gauche orographique évite les blocages de barquette). Enfin je fore 4 pailles d'élargissement et prépare la pointe avec 2 premiers trous de façon à vider le premier accu, le temps pour mes compagnons de commencer la grillade sur le braséro très esthétique, genre "modern-art" des années 60. L’œuvre a été créée par Grillou avec de la ferraille de récupération. Pantagruélique repas avec apéro italien, grillades à point, fondue au camembert, tartelettes aux pommes. Point de sieste digestive, la fraicheur ambiante nous ramenant rapidement dans le trou. Première parlementation plutôt réussie mais j'avais oublié de placer une paille très en retrait, je la mets et elle refuse obtempérer! Tan-pis . Nous évacuons les gravats dans la faille et préparons le bouquet final: 5 trous dont 2 en 10mm de 60 de de profondeur préparé avec mes meilleurs ingrédients sortis pour certain de derrière les fagots. Le résultat est colossal, tout est fracassé, la suite bouchée. Dom remonte se reposer à la voiture, le temps que Grillou arrache les plus grosses lames que je concasse en suivant à la masse de la main gauche.
Il rouvre le passage. Alors le satan qui hante ces lieux nous attaque frontalement. Mais c'est une autre histoire. Nous ressortons et rejoignons Dom à la voiture. Brillante journée malgré une cruelle adversité!

Lundi 9 avril
Daniel et Jean Michel
TPST: 5h

Premier retour pour moi après la petite crue durant laquelle le ruisseau a coulé avec des fuites et autres sous-écoulements dans le trou. Passé la trappe, dès le pied de la première échelle le spectacle est saisissant.
Quels volumes, ne cherchez plus le décor du prochain 007, la base souterraine secrète des méchants, celle qui explose à la fin, pourra se tourner au bidon! Daniel a amené des "bigbags" d'1m3. Nous en plaçons 2 au niveau de la seconde échelle que nous remplissons avec les sacs stockés plus bas, en haut de la troisième échelle, complètement enterrée. Ils ont pris l'eau et l'argile s'est agglomérée en se plastifiant pour constituer de véritables ballons de rugby collants et éprouvant à démouler....
En comparaison, Germinal c'était les vacances ! Bref nous avons charrié un bon m3 soit autour de 3 tonnes. J'ai du ressortir les sacs pour les laver dans les vasques du ruisseau. Il y a eu au moins 2 intermittence de courants d'air.

Dans le cadre de l’AG du CSR-0 où nous étions grands électeurs (ça ne rigole plus), nous avons essayé de visiter le meilleur du coin, tout en tenant compte que faute de gardiennage de chiens, nous devions faire court. 25 degrés dehors, encore plus dans le camion, inhumain de les laisser là-dedans.

Vendredi 5 avril 

Nous arrivons sur Saint Marthory, très bien accueillis par Jo et Muriel, apéro, charcuterie, fondue… nous partons repus de cette belle soirée pour nous poser à côté d’un petit village, proche d'un lavoir, où nous trouvons des champs pour faire courir les filles poilues.

Encore merci.

Samedi 6 avril - Grotte de Montsaunès

Réveil semi difficile.
On fait courir un peu les chiennes dans ces jolis champs et on part chercher quelque chose à manger. Visite de la grotte de Montsaunès, celle où Norbert Casteret avait fait brûler son chapeau. Balade dans l’actif par des toboggans boueux, arrêt sur un trou qu’iY faut traverser en marchant sur une barre de fer. Un peu de geocaching aussi.

TPST : 1h00

Repas pré-AG, Aude est super émue de retrouver ses anciens amis du Gers (15 ans plus tard, ça ne nous rajeunit pas), ainsi que la rencontre avec Proctocéphale, un de nos congénères Youtube.
Dodo un peu plus loin face à un lac, bébé chien a bien nagé, Sébastien est mangé par les moustiques une partie de la nuit… Aude dort en paix ce qui est rare. Lenka aussi.

Dimanche 7 avril

AG du CSR-O le matin, balade dans la grotte Papy l’après-midi. Il fait très chaud et nous ne pouvons pas amener les chiennes. On hésite beaucoup et on se donne 2 heures pour faire le petit tour, selon la topo (après il y avait un AR de 3h et une balade dans l’actif de 7h).

TPST : 2h30

On fait le tour, on refait le tour, on passe 3 fois dans l’étroiture… On arrive dans un toboggan boueux (sans Sébastien, Aude serait encore là-bas comme un vieux vestige de la spéléo ancienne mais elle a encore des trucs à faire donc non), mais c’est pas là qu’il faut aller… Alors on repart descendre le P12, balade dans la galerie fossile. On s’en met plein les yeux, vraiment cette grotte est magnifique. On ne fait pas le balcon (on pense toujours à nos chiens), petite balade vers les puits, on voit comment on pourrait équiper ça une prochaine fois quand on trouvera un bon dog sitter.

Conclusion

Gros regrets de ne pas avoir pu faire la traversée Burtech-Rieussec, trop de marche d’approche, ce sera pour une autre fois, nos chiens ont bien aimé les balades et c’est le plus important je crois.

Nous avions aussi comme projet de faire la Coume Nère lundi, même souci avec les chiens. Mais on a choisi de rentrer chez nous pour les balader tranquilles.

To be continued.

Merci aux organisateurs et aux bénévoles

Samedi 6 avril 2024
Jean Michel et Isabelle  TPST: 2h30
 

Muni simplement de la topo, je pense que nous avons à peut prêt tout vu. J'ai trimbalé 2 rataillons de cordes que nous n'avons pas utilisés. En cherchant un peu, tous les ressauts se désescaladent facilement soit par des shunts , soit directement. Quant au spit nouvellement planté dans une vielle bitouille en calcite pas fraiche , il est trop enfoncé d'un demi centimètre, je suis sur qu'en vissant fortement la plaquette avec une clé un peu longue j'arrache tout ! Il vaut bien mieux coiffer la biroute avec un bout de sangle ou de dynéma. Un équipement moderne doit être non destructif  et non permanent....

Mardi 2 avril
Jean Michel, TPST: 6h

La dernière sortie m'avait perturbé; la roche pourrie nécessite d'adapter voire d'expérimenter les moyens de  désob. L'équipement du trou aussi peut être grandement amélioré. Pour commencer je reprends toutes les cordes, supprime celles "végétalisées", simplifie les amarrages, ajoute une main courante pour pouvoir se longer au bord du puits selon le sacro-saint principe de l'EFS, raccourci la ligne de tir et ajoute des cosses pour garantir de bons contacts, coupe tous les bouchons (sauf un oublié) des gamates, décanilles pas mal de becquets dans le puits.... A mon avis le plus efficace est monter 3 va et vient indépendants: l'un du fond à la faille avec une gamate complètement ouverte, un second jusqu'au bas du puits avec la gamate ouverte , carrossée par les ateliers des acacias qui prend les virages et enfin une fermée ou un seau pour le puits. A chaque atelier il y aura une ou deux gamates tampon pour fluidifier l'ensemble. Je vais ajouter une glissière pour éviter les coincements 2m avant le bas du puits (lequel héberge une belle salamandre).
Et le fond?? Il est grand temps de descendre car outre un pivert et un coucou, une autre bête fauve beaucoup plus grosse se manifeste bruyamment en se rapprochant (sanglier, cerf, loup garou!!) En bas, c'est encore passablement encombré. Je commence par tout nettoyer et rempli "ras la casquette" 5 barquettes à évacuer. J'expérimente avec un certain succès  les deux "marteaux  piqueurs manuels", l'un léger pour  jeunes filles, l'autre beaucoup plus lourd pour mâle alpha. Il me permettent de décaper en grande partie la paroi de gauche jusqu'au démanchement et la chute en fond de la faille ! Il n’est pas possible de perdre un outil aussi efficace à son premier essais. Je remonte tailler une branche avec un crochet en bout et le récupère assez rapidement . Je fore 5 trous, 4 en pointe au jaune et un en retrait avec une paille pour le confort. Tout part en même temps. Le résultat est honorable (excellent pour la paille), mais la paroi de gauche quoique profondément fracturée est toujours en place. Je me fais un peu de place et remets 2 pailles à gauche.
Je m'avance pour mater le fond fort encombré: la faille de la largeur d'un poing, se prolonge sur au moins 3m en ligne droite. Il semblerait qu'il y ait un léger écho???  A l'extérieur il me reste plus qu'à commencer d'aménager le chemin de halage par la construction d'un petit muret.Il est tard, retour à la caserne.