Balade au Roc de la Caugne

Cela faisait plusieurs qu’avec Aude nous avions repéré plusieurs trous visibles sur le Roc de la Caugne depuis le village de la Fajolle dans la vallée du Rebenty. Nous nous étions dressé un petit plan de travaux à accomplir pour nos vacances, plan qui a été modifié au gré de nos explos et de nos découvertes.

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J1 – 02/05/2022

Il pluviote… Il fait frisquet… pour notre premier jour de vacances nous aurions pu rêver mieux. Tant pis, on se jette à l’eau. Mais comment accéder à ce bout de montagne qui dépasse au milieu de la verdure ???  Nous décidons de prendre le chemin de rando qui traverse et monte au-dessus du village puis de bifurquer un peu plus loin sur la droite pour repartir en direction du rocher.

Après avoir traversé le bois, nous tombons sur un pierrier très instable, nous enjambons un fil électrique qui descend d’on ne sait où et nous arrivons sur un premier éperon rocheux. En suivant le bout de falaise, nous finissons par tomber sur un porche et une belle petite grotte d’une quinzaine de mètres de développement dans laquelle nous restons quasi tout le temps debout. Passé le proche, nous sommes dans un boyau de 7 à 8m qui bifurque ensuite sur la droite. Le sol de la salle est jonché de pierre. Au bout de cette deuxième partie, la grotte s’enfonce et semble se pincer dans un plus petit boyau qui semble replonger dans le rocher. Je peux à peine rentrer en rampant, même en retirant les pierres qui comblent le fond du trou. Pendant qu’Aude prend quelques photos, j’attaque un premier empilage de pierres pour libérer de la place avant d’attaquer la partie la plus étroite.

 Au bout de quelques minutes, c’est bon j’ai suffisamment de place, c’est parti, on se couche, on se tortille, et on sort tant bien que mal gros et petits cailloux, ainsi que quelques petits os.

Rien de bien sensationnel, Et surtout aucun souffle d’air. Après quelques photos de plus, nous nous attaquâmes, à la topo, topo foirée sur les azimuts, parce que coller un télémètre à une boussole est une bien mauvaise idée… Et ce n’est pas la première fois que je me fais avoir…Boulet un jour, boulet toujours 😊.

Nous repartons, nous décidons de suivre le câble électrique trouvé à l’aller, et nous découvrons alors un moyen bien plus simple pour monter descendre bien que plus arpenté.

Temps d’explo 4h30 dont 2h30 de TPST

Liens vers les photos

Liens vers la vidéo

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J2 – 07/08/2022

Le temps est plus clément en cette fin de semaine. Nous repartons vers le roc de la Caugne, cette fois c’est plus pentu, mais y accéder nous prendra seulement une trentaine de minutes au lieu d’1h30 comme le 1^er jour. Nous fûmes confrontés aux buis (ils sont bien vivants pas là-haut) et à un autre pierrier très instable lui aussi, et qui présentait des bouts de rocher notamment plus gros que le premier traversé quelques jours plus tôt. Quand vous vous retrouvez avec un caillou de 50 à 100kg qui roulent sous vos pieds, ça reste toujours surprenant. Et cela fait peur pour celui qui est en dessous.

Au détour d’une petite corniche, ils nous semblaient, enfin, arriver à destination. Et c’était bien le cas, une belle terrasse s’ouvre devant nous et la grotte que nous apercevions de loin est devant nous… Juchée 7 à 9m au-dessus de nous. Nous passons notre chemin pour découvrir ce « nouvel » environnement.

 

Et c’est avec exaltation que nous découvrons quelques mètres plus loin un immense porche d’une dizaine de mètres de long (8m de haut à l’entrée, 14/15m à la sortie), il traverse le rocher et devant nous s’ouvre la vallée du Rebenty, nous apercevons la route en contrebas.

En descendant du porche, nous arrivons sur une nouvelle terrasse sur la gauche sur 2 petits boyaux de 8m de long, superposés l’un sur l’autre, traversant le rocher et qui offrent également sur une belle vue de la vallée, sur la droite, un nouveau porche et la grotte qui va avec. Sur la gauche du porche un amas de blocs nous permet de grimper et d’arriver sur un palier qui surplombent la première salle. Il est ouvert sur la terrasse d’un côté et en s’enfonçant un peu dedans, la grotte pince sur un boyau qui remonte sec sur 6 ou 7 m vers le plafond.

 Retour en bas, en s’avançant, et après une belle marche de 80cm à 1 m, nous découvrons une petite salle, basse (nous nous nous tenions accroupi) et jonchée de cailloux. Il nous semble sentir un peu d’air, nous y reviendrons pour faire un gros nettoyage, nous sommes surtout là en repérage.

Nous repartons vers la grotte située en hauteur. 7 à 8 m d’escalade en solo sans matos, au vu de notre expérience, cela va être compliqué... Pratiquant très peu ces derniers temps, nous sommes assez refroidis par la situation. Nous essayons de grimper un peu autour, mais impossible de trouver un accès sécurisé. Au passage on découvre une autre petite grotte. C’est mignon mais sans intérêt particulier.

Nous rentrons chez nous, décidés à y remonter avec tous les matos nécessaire le lendemain pour voir ce qu’il se passe en haut !!

Temps d’explo 2h30 dont 20 min de TPST

Lien vers les photos

Lien vers la vidéo

Lien vers un schéma du secteur (by Aude)

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J3 – 08/05/2022

Baudriers et les breloques qui vont avec : check ; perfo et accus et mèche de 12 : check ; corde : check ; tamponnoir/massette/spits : check. Nous voilà de nouveau en train de monter, chargés comme des mules. La marche d’accès est assez pénible aujourd’hui avec tout ce poids sur le dos.

De retour sur la terrasse d’accès, nous nous rendons compte que nous avons complètement zappé un porche sur la gauche de la terrasse. Aucun intérêt là non plus, il ressemble plus à un grand abri qu’autre chose. Nous avons à peine besoin des frontales, juste histoire de bien voir les parois.

Retour au bas de la falaise, la grotte est au-dessus de nous et nous nargue. La base est glissante, il pleuvait peu de temps avant. Nous faisons un nouveau tour de nos découvertes de la veille, ce qui laisse le temps à la falaise de sécher, le sol, lui reste bien glissant.

Nous nous équipons, j’ai rarement l’habitude d’être chargé comme cela et en plus il faut que j’escalade cette fichue parois, pffff… Je suis assez peu sûr de moi… Bon, quand faut y aller, faut y aller. Tant bien que mal, je cherche les prises, il faut dire qu’en chaussures de rando, je ne suis pas bien équipé… Je fini enfin par percer le premier trou au perfo et à poser le premier spit, je me sens enfin en sécurité dans cette histoire.

Je reprends l’ascension, et là, ayant mal fermé mon mini kit, il se retourne et se renverse dans le vide. Aude qui m’assure en dessous manque de se faire assommer par tamponnoir, clé et surtout la massette qui lui frôle le visage. Après ces quelques émotions et le matos revenu à sa place, je repars. Quelques spits plus tard, j’arrive enfin à accéder à la grotte qui, de prime abord, ne donnerait rien de plus. Après avoir galéré pendant un moment y trouver peintures et tags me déprime un peu.

Je fini de poser les points ancrages nécessaires et Aude me rejoint. La grotte est en fait un unique palier duquel partent plusieurs petits boyaux impénétrables.

Ils nous semblent que dans l’un deux, il y a un petit souffle. Un bloc s’est affaissé et obstrue le passage, la nuit approche et nous n’avons pas de matériel pour en faire plus.

Nous décidons de laisser uniquement les points d’ancrage les plus haut, déséquipons en descendant et nous en retournons à notre point de départ en nous battant une dernière fois avec buis et pierriers à la descente.

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Nous avons juste débuté l’explo de ce coin, le roc de la Caugne est assez vaste, et les dernières explos du secteur datant d’il y a 30 ou 40 ans. Nous avons déjà identifié quelques travaux à faire, et nous avons un grand nombre de falaise à examiner