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Spéléo Corbières Minervois
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28 décembre 2021

Mise à la norme sur le transport de brancard

Samedi 25 décembre
Jean Michel
TPST: 10h

Pour ce 25 décembre j’aurais pu écrire un joli conte de Noel :
« Il était une fois un vieux spéléo qui, pour le jour de noël, atèle son traineau. Il remplit sa hotte avec pleins de cadeaux pour les gentils spéléos : grosse massette, burins, fleuret de 1.20, pailles multicolores, ligne détriplée, guirlandes détonantes rouges, jaunes et bleues, perfo, accus simple et double, assortiments de mèches, une de 40cm en 8mm, l’autre de 60 en 10 et toutes sortes d’instruments aratoires produits par l’atelier des acacias… »
Las, je vais m’en tenir à la triste réalité :
« Il était une fois une bande de jeunes » (très vieillissants) qui, après des années de travaux de terrassements obstinés pour ne pas dire absurdes, finissent par passer.
30 ans auparavant, ils auraient bourré des kits de 3 sangles,  4 cordes,  une douzaine de spits quelques amarrages légers, affuté le tamponnoir et foncé directement vers les grandes profondeurs….
Mais avec le grand âge viennent les grands soucis. Comment acheminer le matériel à travers les zones d’entrée pénibles, les perfos, les doubles amarrages et contre-amarrages, les km de cordes pour 2 P15 et un R4, etc.
En plus il faut anticiper le passage de la civière car les troupes comprennent plus de boiteux, flageolants des genoux, raides du dos, poly-rhumatisés, multi traumatisés et bientôt covidés, que de jeunots insouciants et fonceurs comme nous l’avons tous été, hélas, il y a bien longtemps.  
Grace à Dieu, il y en a une pépinière (pouponnière ?) dans le 64.
Donc le but de la journée était de recalibrer le cheminement, en remontant depuis la chatière de la découverte, selon la norme NF EN 1865 de décembre 1999 (règlement de la construction de bâtiment d’habitations) qui impose le passage d’un gabarit défini dans la NF S 90-31 de janvier 1984.
Je ne vais pas détailler les multiples parlementations. Que je te paille à droite, à gauche, dessus, dessous, à l’unité, par paire ou tierce … Une civière (un peu flexible) ou le déambulateur télescopique passeront jusqu’à la chicane sus-jacente. Il suffira à la prochaine équipe de ranger quelques cailloux et purger avec soin.
Restauration dans la salle à la murette. Après le café et la petite sieste, je place des étriers en fer à béton pour faciliter l’ascension directe vers le plafond. Les 2 premiers se posent sans problème, ainsi que le premier trou du 3ième. Puis le perfo fait un bruit bizarre, ça chauffe, la mèche n’avance plus, et quand je la retire sa tête est toute bleue ! Un foret Hitachi tout neuf, il est presque cuit !! Je tente de percer à coté sans plus de succès…. Ce n’est pas du calcaire mais une fonte d’acier hautement carboné !
Finalement je retrouve une roche normale au-dessus et scelle l’étrier verticalement (pas terrible pour une prise de pied).
Nous arrivons à la chicane. Le premier virage ascendant a déjà été « retouché » par Stoche. Je place une demi-paille de 10 faiblement boostée et défonce tout le bloc : ½ m3 de pavas à ranger en dessous sur les remblais bloqués par des pieds droit.
2ième virage : une parlementation pour casser la pointe, une seconde dans le bloc coincé en haut à droite. Au bout d’une douzaine de centimètre je retombe sur  « la fonte », la demi paille ne pourra que l’ébrécher, une autre finira de casser la partie en saillie.
Au-dessus, nous sommes dans la partie la plus étroite, la roche du sol n’est pas terrible mais je parviens quand même à enfoncer les 2/3 de la mèche de 10. Malheureusement la demi paille se coince d’entrée et ne fait pas grand-chose.
Par précaution étant seul, je me sens obligé de monter au-dessus en franchissant l’étroiture à chaque fois.
Au bout de 4 ou 5 aller/retour j’en ai marre, repasse une dernière fois avec tout le fourbi et débouche au pied des étais en escalier. Enfin du volume ! Je redéballe tous le matos, me retourne et fore au plafond deux trous de huit, pleine mèche, bien gourmands dans une roche dure et franche , pour une ultime parlementation traditionnelle. Le résultat est formidable avec 1 m3 de blocs par terre ! Il faudra les évacuer par le bas, après avoir agrandie l’étroiture.
Le trou que j’ai laissé sera bien utile avec une de mes nouvelles pailles de 10 que je viens d’amincir.Ma lampe faiblie et je gène depuis un moment une chauve sourie qui me tourne autour à grands battements d’ailes.

Il est temps de sortir dans une belle nuit entouré des bruits sauvages de la forêt.

avant vu de dessous

après vu de dessus

Chatière de la première avant

Après avec de la condensation sur l'appareil

Une partie du matériel !

Entrée de la chicane

Chicane après retouche

DSCF4066

Sortie de la zone étroite, j'ai fait tomber le mamellon qui pendouille au fond

 

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Commentaires
J
Noël au baston, Pâque au fond
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E
Jean-Mi la massette a encore frappé !
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J
A mon avis, il faudrait mettre un petit pied droit , en biais, pour bloquer le plafond pourri à droite au niveau du premier amarrage du premier ressaut.<br /> <br /> Il y a un gros travail d'évacuation des blocs, avec certainement l'obligation de pétarder les plus gros.En attendant, vous pourrez passer en les poussant dans les coins.
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G
Bon ben voilà ! Merci JM. Y a plus qu'à aller nettoyer la merde et direction l'inconnu, Enfin....! En espérant simplement que tout ne soit pas déstabilisé.
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A
Excellent, bravo à notre père noël détonant.
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