Objectifs tenus en Pyrénées
Presqu'une course contre la montre pour Stoche et Coco.
Lundi, un départ pas trop matinal nous conduisait en fin de matinée en Barousse pour le relevé général des sondes et pluviomètres.
Au Poudac, les lits de crues sont envahis de sable très fin en quantité importante, un des gros troncs au trop-plein a été déplacé de plusieurs mètres... Ça sent la crue exceptionnelle ! Effectivement une crue au mois d'août a été le record depuis trois ans avec une vingtaine de mètres contre douze pour le précédent. Les données ne sont pas encore dépouillées pour pouvoir faire des corrélations, mais ce sera sans nul doute extrêmement intéressant.
Pause-café et "médicament" chez les campan puis on se met les pieds au frais dans l'Arize pour effectuer deux jaugeages test, le premier en amont vers la passerelle (1er point d'une courbe de tarage à établir) le second au niveau du Bourridé. Le débit de 66 l/s en tête n'est plus que de 44 l/s à la hauteur de la grotte du Bourridé. Le programme sera continué et beaucoup de supputations seront éclaircies...
On s'est ensuite dirigé vers le Cotiella et le refuge de Lavasar que l'on a atteint la nuit. Grillade de saucisse aux poivrons puis nuit calme car Stoche est resté très calme...
Au petit matin (06:00) à la frontale, nous avons grimpé jusqu'à la station météo de Monticiello à 2200 m alt, le relevé s'est effectué sans problème, tout a été vérifié, piles remplacées, contact et fermetures graissées pour pouvoir passer l'hiver. Les orages ont quand même arrosé 400 mm depuis le 12 août, ce qui ne marque pas l'année comme une exception.
Derniers rudes 100 mètres pour atteindre l'entrée du C35. Nous avons levé plus de 200 m de topographie mais un splendide méandre haut nous a arrêté sur faute de corde (on avait déjà coupé celle de 40m pour descendre 2 ressauts). Il faut dire que pour notre petite équipe totalisant 130 ans, on était pas trop rassurés et plutôt courbaturés par des allers retours dans des passages étroits. On a préféré différer la fin des visées avec une équipe composée de jeunes et souples compagnons...
Nous avons bénéficié d'une météo fantastique (casse-croûte en t-shirts à 2000 m d'alt le 29 octobre, ce n'est pas fréquent), la première neige saupoudrait les sommets, l'air était d'une rare clarté, les paysage somptueux. Que du bonheur et un superbe séjour ponctué d'observations très intéressantes. Dans cette longue grotte unique pour les hauteurs du Cotiella, on a pu observer une ratapenade (Murin d'après Stoche), des cousins/cousines de Maure mais plus petits, et plein de "cloportes", finalement il y a pas mal de vie à cette altitude, dans une ambiance autour de 3 à 4 °C, dont l'entrée spéléologique est obstruée par la neige de novembre à juin...
Stoche ajoutera de belles photos, celle-ci sont des témoignages.
Avec plaisir Coco mais tu exagères quand même un peu sur notre état physique. Donc voici quelques photos supplémentaires.