Grotte de la Nationale : de la topo, mais pas que...
Stoche et José se sont attaqués à la topo de cette cavité aux formes magnifiques (la topo existerait mais pour l'instant est introuvable) ; fouinant dans les nombreux conduits, je crois un moment faire de la première après avoir fortement agrandi un passage assez limite, et derrière pas de traces... Après m'être copieusement mouillée dans une vasque, que je vide autant que faire se peut pour les suivants, je suis rejointe par les topographes. Finalement, un conduit remontant argileux garde des traces de passages, et un angoissé a tracé une flèche à la craie... De ce côté, il resterait à voir un passage en hauteur, menant probablement au-delà du siphon sur lequel on a buté... Avis à nos acrobates.
On revient sous le puits, et au lieu d'aller côté siphon Stoche se glisse dans un conduit tout proche, remontant, et qui avait l'air de queuter, mais se rend compte qu'il continue, et les argiles ne gardent pas de traces. Du coup, il veut en faire la topo et redescend pour que je m'avance dans l'éventuelle suite pendant qu'ils font la topo derrière. Horreur et putréfaction : son terminus est un infâme cloaque où on est au mieux à quatre pattes ; la fine couche argileuse se décolle et s'enroule comme un tapis, laissant la place à du sable (chouette), qui se révèle plein d'eau et d'argile dès qu'on y met le genou (zut et flûte). A droite, un passage impénétrable avec une coulée de calcite bouffée, et derrière quelques gros galets qui ont été poussés là par l'eau. Le marteau et le burin étant montés avec moi, j'arrive à casser assez pour me glisser derrière, puis couchée dans la gadoue à finir l'agrandissement en cassant le plancher à 2 cm de ma figure. Bref, je me régale. Le conduit, d'un diamètre très modeste, continue à monter d'abord assez raide, puis plus doucement jusqu'à un élargissement ponctuel ; un peu plus loin encore, en contournant le terminus trop fin par une petite cheminée, on peut rejoindre le haut du conduit, et là ça change : plus de conduite forcée, et ça redescend (voir photo avec la botte). Impossible de continuer sans moyens percutants. Il semble qu'au bout de quelques mètres ce soit plus grand. Pas facile, c'est sûr, mais une possibilité de shunter le siphon ? La topo ayant été arrêtée en route (problème avec le disto), il faut d'abord la continuer pour en juger. En tout cas, amener du matos (et soi-même) là-bas est une épreuve, juste pour un court passage. Faudrait au minimum changer de coumbe avant de remonter, les gâchettes glissaient joyeusement ! Tous ces efforts nous ont quand même permis de faire une cinquantaine de mètres de première... méritée.