Carrière de Nestier et Retour au Mille Feuilles
Dimanche 28 octobre : Carrière de Nestier
Ce dimanche après midi je rejoins Damien chez lui pour lui montrer diverses vidéos. Adrien se joint à nous un peu plus tard à Nestier. Damien m’avais parlé d’un méandre au niveau de la carrière juste à côté de chez lui, qu’il avait à peine exploré. On part donc tous les trois pour une petite sortie à 16h. On repère directement qu’il faut faire une désescalade à l’intérieur pour progresser, on met une corde pour faire joli et on descend pour marcher sur un sol de déchet en dénivelé. Adrien nous dit que ça continue.. par là ! Après une vingtaines de mètres de progression on remarque des écritures sur la roche de 1919 et 1930. Juste à côté une étroiture que nous n’arrivons pas à franchir comme ça… On pourrait gratter le sol plein d’argiles mais on casse le caillou de façon détonante pour passer. Adrien s’engage et remarque directement une écriture de l’autre côté AY02 et puis dans la petite pièce bouchée juste après, les initiales de Norbert Casteret. On remonte après deux heures passé sous terre. La cavité est assez jolie, elle doit faire une quarantaine de mètres de développement pour une dizaine de mètre de dénivelée.
Le soir on décide de partir pour le Mille Feuille le lendemain avec Damien. Adrien ayant bien apprécié décide de venir avec nous car le temps annoncé n’est vraiment pas terrible, il ne pourra pas skier…
Lundi 29 octobre : Retour au Mille Feuille
Il est vrai, la journée s’annonce pluvieuse… Mais au fond de l’Arize il neige. On ne part pas trop tôt. Dehors il fait froid, mais dès que l’on rentre dans la grotte sur les coups de 11h30, il fait meilleur ! On descend jusque dans la salle des blocs, où nous avons pour objectif de la visiter et de la fouiller un peu. Je trouve un passage par-dessous les premiers blocs, puis en avançant un peu je me rends compte que ça continue…
Sur la droite on peu voir un puits d’une vingtaine de mètres. On commence à se casser la tête pour l'équiper (avec des ressources restreintes), il n'est pas évident. Mais je continue en remontant dans les blocs, passe une étroiture gentille, fait une désescalade et me rends compte que j’arrive dans un couloir, je le descends et je me retrouve à mi-hauteur du puits qu’on voulait équiper.
En fait les blocs sont trop gros pour tomber au fond du couloir de deux mètres de large, ils se sont empilés au fur et à mesure qu’ils sont tombés du plafond au dessus de nous, nous somme sous la trémie de la Salle des Blocs… On fait une pause grignotage bien méritée avant de repartir.
On met la corde sur un nat' pour s’aider à de-escalader les dix mètres restant. En bas ça fait un beau S, et un méandre très raide part vers le Nord, nous faisant penser qu’on va faire une jonction. On le descend avec les cordes et des nat's car par moment c’est délicat… On arrive en tête d’un puits après quelques bricolages sur corde…
Il nous reste la fin de la corde et un goujon de 10 sur nous. On le place, il reste un rappel de 8 mètres puis un ressaut de 2 mètres. On arrive en bas mais par un endroit dont on avait pas pensé. On arrive à peine plus bas que le P40 classique, part le second affluent le plus important (après le méandre principal), ce qui nous servait jusqu'alors de pipi-room. Damien avait escaladé le premier ressaut lors des premières explos, il y avait vu une série de ressaut remontant vers le Sud. Une nouvelle jonction existe et elle contient de nouveaux point d'interrogations: c'est la Bamboutière.
On décide d’aller faire un tour au fond pour montrer le chantier à Adri. On passe la fameuse Séance Égyptienne et on arrive au chantier. Ici, un grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et un coléoptère troglobie (Aphaenops sp.) nous attendent. On se met une bonne séance de désobstruction… On ressent le courant d’air et le résonien, cependant les 2m de progression que nous avons fait nous laissent entrevoir le méandre s'élargir sur 3m. Un virage qui repart dans le sens contraire à la direction principale du méandre nous coupe la vue… Il reste encore un peu de travail pour aller jusqu’à ce virage et espérer trouver une suite un peu plus large mais en tout cas, ça avance… Il se fait tard, on remonte par les deux anciennes branches en deux groupes pour aller plus vite. On se retrouve dehors, il fait nuit, en même temps changement d’heure ou pas il est 21h. Grosse sortie avec presque 10h passées sous terre. Surtout pour Adrien qui fait sa première «vraie» sortie spéléo, en faisant de la première justement! On le remercie grandement d'être venu et d’avoir combattu ses à priori pour finalement jouer de la basse avec le burin au fond du trou!
La prochaine fois, il faudra revoir l’amont que j’ai un peu remonté en escaladant dans la nouvelle branche, beaucoup de points d'interrogations dans l'ensemble du trou (qui mènent à des premières comme cette fois-ci). Et bien sur progresser AU FOND de ce méandre terminal.
PS : Damien à ENFIN retrouvé le topo du 1000F qu'il avait commencé, il le fignole (au moins le plan), ajoute la nouvelle jonction et devrait nous le communiquer!..
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