Réveil du Poudak de Générest
On commençait par ne plus y croire mais c'est pourtant bien vrai, le Poudak a des hoquets. On n'allait pas mettre en doute la parole de nos illustres prédécesseurs, Martel, Casteret et consorts. Mais au XXI° siècle on ne se contente plus de comptes rendus manuscrits et de mesures à la montre, il faut du lourd pour être crédibles. Deux précédentes campagnes de mesure dans la sortie aval n'avaient rien donné de probant. Les périodes n'étaient pas favorables et les pas de mesures trop longs. Nous y revenons donc ce matin sous un beau soleil après les forts orages de la veille. C'est en fait la période idéale pour assister au phénomène. On veut installer la sonde (un grand merci à André Tarrisse au passage) dans le Poudak lui même pour être sûr d'enregistrer des variations. Surprise en arrivant, l'eau est très haute et sale, on ne peut pas descendre. On change nos plans, on va la poser de l'autre côté et elle plongera directement dans l'eau. Entre temps, des bruits de chasse d'eau nous intriguent, un coup d'oeil en bas nous montre que l'eau est sacrément descendue! Le temps d'équiper, elle remonte vite sur environ 4m de haut. Impressionnant. 15 min après, ça redescend et ainsi de suite. On fait des photos et des films (il faut que j'en fasse un condensé). On va ensuite à la sortie aval du siphon et on y arrive alors que l'eau est en train de remonter. En quelques minutes, celle-ci envahit les lieux avec beaucoup de vacarme puis redescend aussi vite. On a vraiment assisté à un beau spectacle de la nature.
La sonde va enregistrer à un pas d'acquisition de 30 secondes pendant une vingtaine de jours. S'il y a de nouveaux orages, le résultat sera certainement intéressant.
Les photos p1 à p5 illustrent la montée des eaux à la sortie aval du siphon, entre 11h47 et 11h52. Les photos po1 et po2 montrent le fond du Poudak en position haute à 10h45 et en position basse à 11h10.