1er raid de l'année à Fornos (cotiella)
Ou "Comment un raid hivernal de basses eaux se transforme en rando de crue printanière !"
Alain Marty, Etienne (SCA), José et Coco avaient pour mission d’approvisionner le bivouac du Pot au Feu (PAF) en denrées impérissables en vue du raid principal de février. Mais également et surtout de commencer la topo de la « cueva de los Graners », normalement sans danger de crue en cette période de l’année. La neige et le froid rendent l’épikarst imperméable et en diminuent le risque.
Nous devons vite déchanter car dès la passerelle (1 heure de marche de Badain) les 47 cm de hauteur d’eau au limnimètre nous avertissent de l’activité du trop-plein de crue du Chorro et par conséquence de l’inondation du réseau de Graners…
Nous abandonnons nos lourds sacs dans les fourrés et continuons vers le Chorro (+ ½ heure) uniquement chargé de l’indispensable à laisser au PAF (2 outres de vin !!!). La température est printanière, le Chorro en gentille crue (certainement 5 à 6 m de mise en charge au piézomètre de Graners). Alain et Etienne ont la chance d’admirer l’impressionnante cascade du Chorro, puis le nid d’aigle du PAF par une rapide ascension. Alain ravi est impressionné par les aménagements intérieurs « put… C’est l’aventure ! ».
Retour imprévu le même jour à la voiture et montée pour la nuit au col de Santa Isabel retrouvé avec nostalgie par José. En ouvrant le refuge, nous délivrons un adorable chien enfermé sans pitié par son propriétaire… Sans notre arrivée, il était voué à une mort certaine et particulièrement horrible. Il est devenu notre fidèle ami pour le restant du séjour. Nous l’avons ensuite confié à un garde forestier de passage.
Soirée conviviale devant une bonne flambée à la cheminée fumante du refuge. Dehors la nuit est exceptionnellement pure, les étoiles scintillent (Si, si Etienne, Yen a plus que dans le Minervois). Quelque flocons venues d’on ne sait d’où rayent l’air froid.
Au matin, le lever de soleil dore la Peña Montañesa, le massif est magnifique, saupoudré d’une trop rare neige. Alain trainant la jambe reste au refuge pendant que nous partons explorer la grotte de « Cinco de Agosto ». C’est en vaste conduit « métro » rectiligne d’1 km de long. D’intéressantes observations de spéléogenèse sont collectées et vivement discutées. Elles méritent d’être consignées par ailleurs et une nouvelle visite photo devra être programmé.