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Spéléo Corbières Minervois
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2 novembre 2009

Retour de PADIRAC

Expé 120ans dans le Gouffre de Padirac

Samedi 10h30 les 37 participants posent pour la traditionnelle photo de groupe sur le parvis du gouffre. Nous sommes la première équipe à entrer : Nadir, Jérôme, Franck, Annick et Guillaume. La descente se fait pas les ascenseurs puis les bateliers nous conduisent jusqu’au Terminus des touristes. Là nous gonflons nos canots loué au CDS46 et partons pour le bivouac 5000 à 4km de ce point. Les obstacles sur la rivière se succèdent, nous faisons la chaine et utilisons les tyroliennes en place pour passer tout notre chargement. Nous avons tous un sherpa de 15 à 20kg plus un kit de matos plongée de 10 kg et canot. Le canot est horrible à transporter et il nous faut le trimbaler toute la semaine. C’est comme si vous faisiez de la spéléo avec votre matelas, heureusement il est très résistant. Les niveaux d’eau sont très bas et nous devons dégonfler les canots sur 1km car la rivière est sèche.  A 19h00 nous arrivons aux 5000. Nous choisissons notre emplacement et mangeons. 2 autres équipes arrivent dans la nuit les autres bivouaquent avant.

Dimanche Nous attendons encore un kit de matos de plongée que nous avons laissé à une équipe qui arrive peu avant midi. L’après midi nous avancerons les 9 charges de matos plongée dans la partie fossile après le bivouac où il faut quand même le canot pour passer deux biefs.  

Lundi Franck, Jérôme et Nadir partent pour deux jours au fond du trou à 9,5km, ils ont plusieurs objectifs : topographier entres les siphons 3 et 4 et faire des photos. Avec Annick nous profitons de la journée pour se balader dans l’affluant De Joly c’est un beau méandre qui se navigue sur le premier km puis on laisse les canots pour courir dans la rivière entre coupée de deux chaos le premier se franchit par le haut à plus de 20m au dessus de la rivière, quant au second, nous n’avons pas trouvé le passage ce qui est dommage car il y a derrière un gisement d’ossements de mammouths et de rennes.

Mardi Franck, Nadir et Jérôme plongent et remplissent tous leurs objectifs : topo, photo et ils découvrent une galerie latérale vierge de 450m entre S3 et 4, arrêt sur trémie. Avec Annick nous faisons une balade dans les 2km de l’affluant de la terre à l’eau dont un shunt a été ouvert la veille par une autre équipe c’est très beau mais comme son nom l’indique, très boueux.

Mercredi Avec Annick, nous partons à 8 pour rejoindre les plongeurs à leur bivouac avancé devant le premier siphon de la rivière de Lavaur. Cette rivière est énorme et les parois sont très sombres à cause d’un dépôt de manganèse. En 3h depuis le bivouac nous arrivons au siphon où Franck, Nadir et Jérôme ont préparé les charges pour rentrer au 5000.

Jeudi Nous commençons à rapprocher le matos de plongée sur la moitié du parcours pour le retour jusqu’aux premiers obstacles juste après le grand chaos.

Vendredi Nous sortons tout le matos jusqu'à l’affluant du viré situé à 500m du terminus des touristes et dormons sur les banquettes du lac.

Samedi Nous partons pour le siphon de l’affluant du Viré. Le siphon est situé à 1500m du terminus des touristes il nous faut 1h30 pour atteindre le fond. Avec les fonds de bouteilles je fais une reconnaissance dans le S2. Le S1 fait 160m de long pour un point bas à -11. Suivent 250m de rivière dans un calcaire très clair tout déchiqueté. Je plonge le S2 sur 170m avec un point bas à -24m. Le terminus du S2 est à 550m après un point bas à -31m. Cela sera l’objectif d’une prochaine expé. Pendant ce temps, Annick s’est accordé une journée de repos. A 17h00 nous sortons du gouffre après 175h passé sous terre.

 

Voilà pour ce qui est de la chronologie, quant au ressenti, ce fut une sortie très particulière dans un trou peu commun du fait de beaucoup de choses :

- Tout d’abord, la navigation dans des bateaux en toile de kit faits sur mesure pour la cavité (environ 1.50X0.80). L’apprentissage de la navigation se fait sur le tas, il n’est en effet pas évident d’embarquer ou débarquer depuis le bord d’un gour, ou encore moins de remonter un puits depuis le bateau, et le plus délicat, arriver en bout de corde et atterrir dans le bateau avec son sherpas sur dos et un kit au cul. Le pire est en fait quand il n’y as pas d’eau, car il faut dégonfler le canot, le porter et le regonfler 1 km plus loin.

- Le temps passé sous terre, qui implique de devoir porter de quoi dormir et manger pendant huit jours, ce qui représente un sherpa plein d’environ 15 kg dont 8 kg de bouffe par personne avec du riz des pattes et des soupes en sachet agrémenté de quelques plaisir comme du jambon, du saucisson du pastis et des cacahuètes. Et pour dormir des affaires sèches et chaudes. Le soir est le seul moment ou on apprécie la compagnie du canot que l’on retourne pour dormir dessus.

- Tous ces moments d’effort et d’inconfort sont oubliés devant la taille des galeries et les paysage aussi divers que magnifiques.

Finalement, les huit jours sont passés à toute vitesse, du fait l’extraordinaire ambiance du bivouac. Nous en gardons des souvenir plein la tête. Le retour à la surface ce fait progressivement, la lumière du jour est aussi attendue qu’agressive. Le repas au resto tant espéré fut un vrai bonheur.

Pour voir qlqs photos des expé précédantes http://picasaweb.google.com/jiefef/Exp_padirac_photosJff?authkey=rtA_wGADMRQ#

padirac

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Commentaires
A
Ci dessous le lien sur l'album picasa de Jean Francois Fabriol.<br /> http://picasaweb.google.com/jiefef/Photos_expe120_top?authkey=Gv1sRgCKfy_6rh5bv8fg&feat=email#
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S
Et puis, sur les photos de la précédente expé, pas une fille ! J'espère qu'Annick sera présente sur celles de cette expé... Non mais.
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N
Ahh, Padirac... Superbe !!! Sauf les chiottes... les pires sur terre !
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S
à tous les deux ! J'espère que t'en as pas trop fait baver à Annie, petit être fragile. Finalement y a pas tant de boue que ça apparemment. C'était pas trop dur pour respirer après tout ce temps passé sous terre ? J'aimerai bien organiser ce genre de bivouac mais je l'imagine plutot sous les Soulanes, les Bailleurs ou l'Ourtiset. Encore bravo !
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