Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Spéléo Corbières Minervois
Spéléo Corbières Minervois
  • Ce blog est un outil de communication et d'expression destiné aux membres et amis du Spéléo Corbières Minervois. Il contribue à rendre compte de nos sorties, à partager des émotions, à exprimer des sentiments et à coordonner les explorations.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
29 septembre 2008

Cassagnous (09)

Ci dessous le compte rendu de Franck sur la sortie de ce we.

On se retrouve samedi matin au chalet de l'Epia, pour préparer quelques
petits kits à traîner au fond. 4 plongeurs : Jean-Phi Toustou, qui fera ses
premières bulles sous terre, Jean-Luc Thirion, Guillaume Tixier et moi. Lulu Weber, Denis Soldan et
Natalie Uomini viendront nous donner un coup de main bienvenu pour
amener le tout au S3. Nous avons quand même 10 bouteilles et leur
détendeur, de la corde, des amarages, de quoi spiter, quelques barres de
céréales...
Après un repas au chalet, on part enfin au trou. Nous avons prévu de
passer à 4 le S3, d'acheminer le matos pour 2 plongeurs au S8 pour
atteindre l'escalade qui avait arrêté les derniers explorateurs et
poursuivre l'explo, et de topoter tout le cheminement depuis le S3.
Rentrée sous terre vers 14h.On s'équipe au S3. Jean-Phi, une fois dans
l'eau, commence enfin à poser des questions sur comment ça marche, la
plongée sout.
Nous laissons Denis, Lulu et Nat en les remerciant encore pour ce bon
coup de main. Lulu et Natalie vont poursuivre en allant effectuer une
coloration dans le puits interdit, avec l'espoir que nous puissions
détecter où se fait la jonction avec Cassagnous. Malheureusement, les
débits sont trop faibles et nous ne verrons rien sortir.
Le passage du S3 se fait sans encombres, y compris pour Jean-Phi même si
sa technique est plus proche de celle du crapaud que du poisson. Puis
c'est la progression vers le S8, avec nos 6 charges (au total, 6
bouteilles et 2 kits). Il n'y a pas de grosses difficultés, seuls un
petit passage étroit et un peu de progression sur corde nous font monter
en température dans nos néoprènes. A 17h, nous sommes prêts avec
Guillaume pour plonger dans le S8. Nous nous donnons rendez-vous dans 5
heures, voilà qui nous laisse de quoi fait un peu de boulot.
Le S8 est magnifique et assez large, ce qui nous permet d'avancer
quasiment à deux de front. Derrière, c'est plus vaste encore qu'entre le
S3 et le S8, et il n'y a aucun obstacle jusqu'à l'ancien terminus. Les
S9 et S10 sont de simples formalités. Nous sommes au pied de la cascade.
Nos prédécesseurs ont déjà entammé une escalade le long d'une vire en
rive droite, leur corde est toujours en place et une bonne partie du
boulot est déjà fait. Un spits et quelques amarages naturels plus tard,
nous prenons pied en haut de la cascade. Une vasque où il faut nager
nous attend. Celle-ci se termine sur un siphon, mais un passage en
hauteur permet de rejoindre un beau méandre servant de trop plein à
l'actif. La largeur moyenne est de 1,5 m à 2 m, la voûte est à plus de
15 m. Il y a des départs en hauteur. Des cristaux de gypse tapissent les
parois. Un peu plus loin, un petit puits de 6 m nous oblige à retourner
chercher un morceau de corde pour rejoindre à nouveau l'actif. On peut
le suivre sur quelques dizaines de mètres vers l'aval, mais surtout ça
continue en amont ! Une fois encore, nous empruntons un beau méandre à
sec ce jour là. Nous arrivons bientôt dans une salle. L'actif sort d'un
beau siphon, reconnu en apnée. C'est assez gros, et ça n'a pas l'air de
descendre : probablement un siphon de la teneur du S9 ou du S10. Nous
fouillons un peu la salle, mais les quelques points d'interogations sont
hors de portée pour aujourd'hui, sans cordes supplémentaires. Nous avons
fait 200 m de belle première, dans un superbe méandre, et nous savons
que la suite est parfaitement réalisable sans gros moyens. Nous
profitons pleinement de ce bon moment, puis on s'attaque à la topo. Nous
plantons encore quelques spits pour ameillorer le confort de progression
(nous savons que nous reviendrons bientôt), fouillons un peu les
hauteurs. Mais les points d'interrogation sont encore nombreux !
Sortie du S8 à 22h pile, Jean-Phi et Jean-Luc viennent d'arriver. Ils
ont fait la topo depuis le S3 jusqu'au S8. Dans cette partie de la
cavité, et même si elle a été visitée plus souvent, il reste encore de
quoi fouiller !
Lent retour vers le S3, la fatigue se fait sentir notament pour
Jean-Luc, qui fait ses premières armes en plongée fond de trou.
Jean-Phi accroche bien avec la plongée, on refait même un petit
aller-retour dans le S3.
Sortie par le puits,  le passage étroit est bien chiant. Nous n'avions
pas assez de bouteilles pour sortir par la résurge, mais on sait
maintenant que c'est ce qu'il faut faire. Jean-Luc y laisse ses toutes
dernières réserves d'énergie. On décide donc de laisser un peu de matos
sous terre, on viendra le chercher demain. Sortie à 1h du mat, nous
avons passé 11h sous terre.
Quel bonheur en rentrant au chalet de trouver Lulu, Denis et Caro, qui
nous ont attendu et ont préparé un plat extraordinaire ! Rien que pour
ça, on reprogramera des plongées dans le coin de Saleige. Seul Jean-Luc
nous quitte, il doit rentrer sur Aspet pour se faire engueuler par sa femme.

Le matin, on se retrouve tous pour sortir les dernières charges, comme
il y en a moins que de bonhommes, ça va très vite.
Puis on fait le report topo.
799 m de topo derrière le S3, dont 200 de première, c'est pas mal ! Du
S3 à la cascade, la direction principale est le sud, puis on tourne vers
l'ouest, c'est à dire directement vers le fond du Belle  (cavité de -596 m et quelques 6 km de
dev). Maintenant, on peut faire un report plus fiable sur carte : entre le S11 et le fond du
Belle, il ne manque que 350 m environ, dans la direction prise par le
méandre avant le S11. En plus, celui-ci ne s'embarasse pas de détours,
il va droit au but. En deux mots, la jonction avec le Belle semble
envisageable, et à portée de main (ou de palme).
Pour plonger le S11, il ne faudra pas pluys de bouteilles, car nous
avions prévu large dans le cas où il aurait fallu rééquiper les S8,9 et
10. Nousd auraons de plus moins de charge car nous n'avons plus besoin
de cordes et de trousse à spits. En gros, avec une sortie comme celle de
ce we, on peut à nouveau bien avancer vers la jonction.
Avec Guillaume, on aimerait tenter ça en octobre, tant que les niveaux
sont bas et que nos cordes sont encore en état.... A suivre....

Publicité
Publicité
Commentaires
S
d'admiration, comme toujours.<br /> Est-ce que tu comptes aller à St Rome d'ici peu ?<br /> As-tu besoin d'aide ? Si oui je serai pas libre !!!<br /> Au fait Che, c'est quoi S 571 ?
Répondre
S
Si j'ai bien compris, pour ceux qui n'aiment pas trop la gamate, la solution, c'est se mettre à la plongée... Solution, si on veut : charrier tout ce matos, même s'il y a la récompense à la clé, c'est pas donné à tout le monde. Et puis il faut oser...<br /> Bravo et bises aux plongeurs !
Répondre
M
cépaPD !
Répondre
T
eh ben dis donc!<br /> et stoche qui cherchait des articles pour spéléaude, en voilà un sensas!
Répondre
Publicité