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Spéléo Corbières Minervois
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  • Ce blog est un outil de communication et d'expression destiné aux membres et amis du Spéléo Corbières Minervois. Il contribue à rendre compte de nos sorties, à partager des émotions, à exprimer des sentiments et à coordonner les explorations.
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20 avril 2008

Pesta Mierda

Sortie anthologique pour Gounel, Patrick et Stoche. Il y a moins d'eau que lors de la sortie précédente (heureusement !). Chacun a amené une texair pour affronter les étroitures abondamment mouillées, finalement seuls Patrick et Stoche les ont revêtues; Gounel en profitant pour peaufiner l'équipement de la cheminée en rajoutant on ne sait trop pourquoi 2 spits mirifiques. Pendant ce temps Patrick franchit non sans mal l'étroiture verticale au niveau du bloc josselinesque après que Stoche lui ai monté un marteau servant à gagner quelques centimètres fatidiques. Stoche remonte alors avec tout le nécessaire chirurgical pour élargir le conduit. Les conditions de désob sont spéciales, il lui faudra (excusez moi si je parle à la 3° personne mais je suis le mieux placé pour décrire la situation) beaucoup de motivation pour en venir à bout. Il fallait en même temps arriver à stocker le matériel, le sortir sans le tomber, mettre le foret sur la perfo, etc... 1 bonne heure pour percer 3 trous, les garnir, finir les liaisons et redescendre et enfin le pet arrive, attention Gounel atteintes intestinales en vue. Patrick est au-dessus et s'en prend plein les oreilles, et les poumons (ça aspire !). Il redescend purger, ça va vite car le tir a été très efficace d'après ses commentaires (ça me fait plaisir). Gounel le rejoint avec beaucoup de maestria, quant à moi je bloque 2m au-dessus du ... bloc fatidique qui n'est plus là. Pendant plus d'une heure nos deux compères vont fouséguer pour avancer d'une quinzaine de mètres et gagner 5 m de dénivelé. La suite n'a pas l'air évidente, une fissure en plafond de 5 cm de large sans perspective et un départ de petit conduit horizontal colmaté.
Il faudra revenir par temps chaud pour voir d'où vient l'air et faire la topo (mais réservé aux petits gabarits) mais ça parait compromis. Il va falloir revenir à la Boubou, avis aux amateurs.

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Commentaires
P
CONTE DE FEE SOUS LES ARRES<br /> <br /> — Paul, c’est très grand, incroyable, c’est incroyable !<br /> Gagné par l’excitation, j’ai lancé la phrase en criant. Devant moi, derrière une étroiture se dessine un grand trou noir remontant.<br /> Quelques instants plus tard, Paul est à mes côtés. Incrédule, il allume sa lampe torche dont le faisceau traverse le soupirail minéral et accroche un bout de paroi trente mètres plus haut.<br /> L’émotion est trop forte, nous nous embrassons.<br /> Il est 12 h 30 mn en ce jeudi 11 août 2005 et la mythique trémie aval du système d’Anialarra, qui fait la nique à tous les spéléologues depuis vingt huit ans, vient de céder après seulement trois heures de désobstruction.<br /> <br /> Cette réussite ne doit rien au hasard ou à la chance. Elle résulte de la pugnacité du SC Avalon – d’abord seul puis en interclubs belgo-néerlandais – qui explore le moindre recoin hypogé des Arres d’Anie espagnoles depuis neuf étés...<br /> <br /> Ceux qui sont intéressés pour lire ce long article relatant la découverte du réseau aval du système d'Anialarra peuvent m'envoyer leur adresse mél.
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S
celle_là !<br /> Ca m'en rappelle une autre à Trassanel, il y a bien longtemps. C'était en haut d'une des grandes cheminée du réseau IV, nous avions entrepris une campagne d'escalades à l'aide d'un mât d'escalade le bien nommé (fort pratique d'ailleurs). On avait même organisé un bivouac, hamacs en étoile autour d'une grosse stalagmite, avec Alain Coste et Alain Calvayrac (dit La Puce) tragiquement disparu en 1991. Cette cheminée était située dans le réseau Matta, crevant le plafond de la vaste galerie. Après 30m d'escalade, un conduit remontant amenait dans une petite poche à +50m du départ; une petite suite semblait à notre portée mais il fallait faire parler la poudre. Je me faisais fort de résoudre ce problème à l'aide de quelques cartouches. Les perceuses, cordeau et autres artifices nous étaient encore inconnus, on faisait avec les moyens du bord: explosif agricole, détonateur thermique et mèche lente. On faisait même un principe d'économiser la mèche lente. Vous allez voir la suite. Une fois le tir préparé, j'enfonce la mèche dans la partie prévue à cet effet dans le détonateur, il n'en reste pas beaucoup à l'extérieur, va falloir être rapide mais bon j'ai l'habitude. Il y a quelques mètres de coulée concrétionnée à descendre puis le conduit tourne franchement et on est à l'abri en haut de la cheminée escaladée. Mes compagnons de cordée sont déjà à l'abri dans cette niche providentielle et attendent en se bouchant les oreilles. J'allume la mèche et détale en courant dans la pente, je suis presque au tournant quand je suis violemment rejeté en arrière. Damned ! Que se passe-t-il ? Mes longes que j'avais bêtement laissées trainer se sont bloquées entre deux stalagmites. D'une geste rageur je les arrache et je plonge dans la niche sur mes camarades ébahis, surtout que ça pète au même moment. On est sacrément secoués mais rien de cassé. Quelle histoire ! Finalement la désob n'a rien donné et la cheminée a été déséquipée.
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P
Ci-dessous un article de 2005 paru dans MASC info qui éclaire la sensibilité féminine du sieur P@trick.<br /> <br /> SURFEUR DE TREMIE<br /> <br /> Sous terre, certaines décisions sont plus lourdes à porter que d’autres. Le 2 juillet, Patrick l’a appris à ses dépends au terminus de la galerie Pourrit du Banquier.<br /> <br /> L’adepte du bloc contact, autoproclamé corazón de piedra, s’est engagé dans une poche de trois mètres de haut ouverte à distance.<br /> Il a commencé à retirer les rochers les plus menaçants, les envoyant valser dans le conduit d’accès incliné à 45°. Dans leur chute, ces rochers ont sapé la base de la poche laissée en place pour servir de pare-cailloux.<br /> D’un coup, tout un pan a cédé sans prévenir dans son dos, déclenchant un hurlement d’effroi. Il n’a dû son salut qu’à un plongeon réflexe dans la rampe de sortie, la tête la première, les blocs sur les talons. Il est réapparu auprès de Gaby, Jo et Pierre avec quelques ecchymoses au bras.<br /> <br /> Les travaux ont repris à l’aide d’une longue perche… la poche semblait assainie.<br /> L’apprenti kamikaze est retourné au charbon. Avec des mouvements de statue, il a dégagé un regard ventilé en plafond. Soudain, deux petits kilos de voûte se sont effondrés sur son casque, déclenchant un second cri de terreur. Il s’est laissé choir dans le conduit sans demander son reste avant de s’allonger pour recouvrer ses esprits, en overdose d’émotions fortes.<br /> <br /> S’il possède un cœur de pierre, il a encore une sensibilité de fillette !
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P
Le fouséguage du verrou de blocs qui avait arrêté Jos en sommet de poche n'a pas été aussi facile que prévu.<br /> Situé en plafond, le passage comportait une paire de lames qui empêchaient d'accéder à un vide supérieur. Tandis que je taquinais la plus petite lame, sa grande soeur supérieure, qui paraissait bien scellée, a décidé de briser ses liens minéraux et de glisser vers mon doux cou telle une lame de guillotine. Un arrêt reflexe a bloqué la solution finale... mais j'ai dû batailler quelques minutes avant d'être débarrassé de la petite peste immaculée.<br /> Même s'il n'en était pas à sa première bad experience, mon coeur de pierre s'est quelque peu emballé après la soudaine décharge d'adrénaline. Je n'ai pas eu le temps de pousser les cris de fillettes qui jaillissent habituellement quand la pression est maximum. Vieillirais-je ?
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G
..en place n'a pas bougé. J'ai juste repris la boucle du noeud avec un bout de corde annexe tendue sur un spit au dessus.
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