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Spéléo Corbières Minervois
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  • Ce blog est un outil de communication et d'expression destiné aux membres et amis du Spéléo Corbières Minervois. Il contribue à rendre compte de nos sorties, à partager des émotions, à exprimer des sentiments et à coordonner les explorations.
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18 mars 2008

Nouvel Envol

Ci-joint le compte-rendu de Patrick Géa sur l'escalade de samedi à Castanviels.

Nous pénétrons dans l’aven à 14 heures après avoir fait la rencontre avec Michel, bucheron-aventurier en quête de racines, qui nous a cordialement invités à sa table où nous avons échangé quelques commentaires sur nos blessures féminines…
Nous, c’est-à-dire Patrick Perez, alias Patrick le Jeune, et moi-même, P@trick Géa, surnommé pour l’occasion P@trick l’Ancien. Nous sommes accompagnés de deux kits remplis de tout le nécessaire utile pour la mission de la journée : perfo 12 V, 2 accus Ni-Cd, 107_075715 dégaines, 30 goujons courts, 20 goujons longs, la nouvelle corde d’escalade de 40 m – fantasme de Gounel, 50 m de statique, pochette à spits, quelques plaquettes, etc. Tout ce qui compose la routine d’une belle escalade rêvée depuis deux semaines.
Une demi-heure plus tard, nous déchantons en examinant la paroi avec un projecteur prêté par Stoche. Le beau puits remontant ne l’est pas tant que ça : il a la forme d’une bouteille cabossée avec un goulot situé une cinquante de mètres au-dessus de nos têtes, dans l’axe de la fracture empruntée par la cavité. La paroi lisse imaginée est très torturée mais il en faut plus pour me démotiver. À être là, on va boire l’escalade jusqu’à la lie en tentant d’atteindre un départ repéré à 25-30 mètres sur le flanc sud-ouest de l’obstacle.
Mon compagnon décline l’invitation de commencer l’artif et je m’y lance prudemment. Après quelquesIMG_4418 manœuvres, je retrouve les automatismes quelque peu perdus après de longues années de doute. Je me sens bien et déroule les enchaînements sans temps morts en suivant une arête verticale propre en bon rocher.
La première série de dégaines installée, Patrick le Jeune me rejoint en récupérant les précieux accessoires et procède au changement d’accus tandis que je me restaure sur le dernier amarrage en place. Il me laisse volontiers poursuivre l’escalade qui devient surplombante en suivant le fil d’une série de petits toits sympas pour les muscles et l’ambiance.
Absorbé par la concentration, je vois à peine arriver le départ entrevu depuis la base à quatre mètres sur ma gauche. Une traversée permet de le rejoindre dans un ultime pas de libre. Il était temps, il ne me reste qu’une dégaine disponible…
Fatigué après trois heures et demie de corps à cœur avec le minéral et de belles acrobaties aériennes, je jette à peine un regard sur la suite : le départ n’est qu’une plateforme légèrement calcitée surmontée d’une fissure praticable en libre dans un rocher pourri (suintements visibles) qui s’infléchit fortement en direction de la fracture située de l’autre côté, une vingtaine de mètres plus haut. Il faudra revenir…
Le second accu est au diapason de ma forme et délivre ses dernières ressources dans l’équipement d’une voie de descente directe : 2 amarrages (goujons) en tête + un fractionnement à -4 m.IMG_4479
Je récupère de mes émotions tandis que mon compagnon déséquipe l’itinéraire de montée en se faisant quelques angoisses sur les frottements éventuels et le déséquipement de la traversée qu’il termine par un petit vol sans grande conséquence autre qu’une forte poussée d’adrénaline.
Nous remontons notre barda. Patrick le Jeune se chargeant du matériel lourd et moi de la dynamique et de quelques accessoires…
Nous refaisons surface aux alentours de vingt heures et nous nous séparons après un arrêt au bistrot "chez Michel" pour l’informer de notre travail.


Conclusion :

-    les accus Ni-Cd n’ont plus leur jeunesse et n’ont tenu chacun qu’une quinzaine de trous,
-    le plus jeune des deux Patrick n’est pas celui qu’on pense,
-    j’ai eu l’extrême satisfaction de redécouvrir des sensations que je croyais perdues à tout jamais. Que du bonheur !!!
-    la suite de l’escalade est ouverte à quiconque. Avis aux amateurs !

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Commentaires
J
Bravo Patrick.<br /> Je vois qu'il en reste sous la savate.<br /> Grosses bises Ainsi qu'à toi Michel.<br /> AH!!! les femmes!!!<br /> José
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